Publié le 12 juillet 2023
Délivrance de la contraception d’urgence sans prescription par le pharmacien, prévention, traitements des infections sexuellement transmissibles (IST), conseils… Avez-vous toutes les informations pour bien accompagner vos patient(e)s ? Mathilde Lefèvre et Julien Quin, sont pharmaciens titulaires et animent des formations sur de nombreuses thématiques, dont la contraception et la prévention des IST.
Ils vous invitent à répondre à 3 questions fréquemment rencontrées au comptoir… Saurez-vous y répondre ? Si oui, bravo ! Sinon, que pensez-vous de découvrir la formation ? C’est parti !
Une femme vous demande une pilule du lendemain et le rapport à risque date de moins de 3 jours. Dans cette situation, conseillez-vous systématiquement le contraceptif d’urgence à base de levonorgestrel (NORLEVO*) ?
Mathilde Lefèvre – Julien Quin : Non, pas systématiquement ! En effet, cela va dépendre du mode de contraception utilisé au quotidien par la patiente. Si elle est habituellement sous pilule contraceptive et que son rapport à risque est lié à un oubli, vous pouvez l’orienter préférentiellement sur la NORLEVO. En revanche, si cette patiente n’a pas de contraceptif en continu, vous devez l’orienter sur ELLAONE, qui sera plus efficace.
Est-ce que le résultat d’un autotest au VIH est fiable si la dernière prise de risque date de plus de 2 mois ?
Mathilde Lefèvre – Julien Quin : La spécificité des autotests VIH est de 100% et leur sensibilité de 99%. Cela signifie que ce type d’autotest est extrêmement fiable, à condition toutefois qu’il soit réalisé plus de trois mois après le dernier risque d’exposition au virus du VIH. En résumé, il faut donc attendre 3 mois après le dernier contact à risque pour réaliser un autotest et que le résultat soit fiable. Si le contact date de moins de trois mois, il est préférable de faire un dépistage sanguin au laboratoire.
Une maman vous demande si son fils, qui va avoir 20 ans le mois prochain, peut se faire vacciner contre le papillomavirus ?
Mathilde Lefèvre – Julien Quin : Oui, il est encore temps ! D’une manière générale la vaccination contre le HPV doit être réalisée de préférence avant les premiers rapports sexuels. Ainsi la vaccination peut être réalisée en 2 injections chez les adolescents de 9 à 14 ans révolus, et en 3 injections chez les adolescents de 15 à 19 ans révolus. A savoir également que les hommes ayant des rapports avec les hommes peuvent se faire vacciner jusqu’à 26 ans.
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