Publié le 2 octobre 2025

Comment les formations sur le maintien à domicile ont amélioré l’accompagnement des patients – Retours d’expérience de 4 stagiaires formés à Liévin

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Dans un contexte de vieillissement de la population et de demandes croissantes en matériel médical, le Maintien à Domicile (MAD) apparait comme une solution essentielle au bien être des patients et un vrai levier de développement pour l’officine. CERP Rouen Formation a interrogé 4 de ses stagiaires, préparateurs et pharmaciens, ayant suivi les formations « Développer l’activité MAD à l’officine » et « Prévention de la perte d’autonomie » à Liévin. Une montée en compétences marquante, des actions concrètes mises en place, et une dynamique d’équipe renforcée : la formation a permis de professionnaliser leur approche et a amélioré l’accompagnement de leurs patients. Découvrez leurs retours d’expérience.

Nos stagiaires formés :
Guillaume Lesaffre, préparateur et Thibault Delfosse, pharmacien exercent au sein de la pharmacie de Mme Catherine Blot, pharmacienne titulaire, à Lens. Ils ont suivi 2 formations abordant le maintien à domicile : Prévention et prise en charge de la perte d’autonomie et Développer l’activité MAD

Margaux Pommart, préparatrice et Romane Skorczak, pharmacienne font partie de la pharmacie de Mr Rodolphe Tison, pharmacien titulaire, à Angres. Elles ont toutes les deux suivi la formation « Développer l’activité MAD » et Romane, la prévention de la perte d’autonomie également.

Pourquoi avoir choisi de vous former sur le MAD ?

Pour Guillaume, il s’agissait d’un besoin réel : : « On voyait qu’il y avait une nécessité. Beaucoup de patients nous sollicitaient, mais je n’avais pas les connaissances suffisantes pour leur répondre efficacement ».

Thibault a vu cette formation comme une opportunité de monter en compétence : « Personnellement je ne maitrisais pas du tout le sujet. Le but était d’aller plus loin et de se partager les tâches avec Guillaume qui assure maintenant les livraisons, et moi je m’occupe de la gestion. Cette formation, nous l’avons suivie à deux pour mieux structurer notre organisation. »

Tout comme Romane : « Jeune diplômée, je n’étais pas très à l’aise sur ce sujet peu abordé pendant les études alors que nous avons au moins une fois par jour des demandes pour des cannes, des fauteuils… Mr Tison nous a proposé de faire une formation pour avoir les informations nécessaires afin de bien accompagner les patients ».

Et pour Margaux, c’est aussi une question d’accompagnement : « Notre titulaire nous a proposé de nous former pour améliorer nos compétences et bien présenter les matériels proposés. L’objectif était de mieux conseiller les patients et leurs aidants ».

Qu’est-ce que le fait de vous former vous a apporté ?

Guillaume témoigne d’une véritable montée en confiance : « J’ai acquis beaucoup plus d’assurance et de compétences techniques. Je sais maintenant comment répondre à la demande au comptoir ou lors d’une livraison. Je suis capable de faire un audit complet et d’identifier les besoins réels du patient pour améliorer son confort de vie ».

Romane explique : « La formation m’a permis d’être plus à l’aise avec les demandes, de les gérer de la bonne manière en toute autonomie. J’ai appris beaucoup sur la prise en charge, j’ai acquis plus d’automatismes pour orienter les patients pour qu’ils bénéficient d’aides. Ils sont demandeurs et ont besoin de savoir à qui s’adresser, à quoi ils ont le droit.

Pour Margaux, la formation a permis de professionnaliser sa prise en charge au comptoir : « Quand un patient vient avec une ordonnance, je sais plus facilement identifier et proposer le conseil adapté. Je m’attache à bien comprendre leur contexte pour les aider au mieux dans leur quotidien. Je réalise bien sûr en complément des ventes additionnelles ».

Thibault souligne l’efficacité de la journée de formation : « En une journée, je suis passé d’un niveau 0 à un niveau 8 ! Nous avons eu un super accueil ! C’était une journée conviviale où nous avons pu échanger ensemble avec le formateur expert de ce domaine.

Quelles actions concrètes avez-vous mises en place ?

Depuis la formation, Guillaume a mis en place une méthode systématique lors des livraisons : « Je prends le temps d’évaluer la situation, d’analyser les besoins de la personne. Ce sont souvent des détails qui font toute la différence ».

Thibault insiste sur la maîtrise du matériel : « Je suis maintenant à l’aise techniquement pour répondre aux questions des clients et des aidants, peu importe la situation ».

Margaux prend le temps de poser les bonnes questionspour le bien des patient: « Maintenant, je n’hésite pas à leur demander s’ils ont besoin d’autre chose, comment ça va à la maison, s’ils rencontrent des difficultés… ».

Romane valorise les nouveautés et la visibilité du MAD dans l’officine : nous avons découvert des produits lors de la formation. Les vitrines ont été retravaillées pour mettre en avant, par exemple, l’univers de la salle de bain, là où il y a les plus de chute. Nous envisageons aussi de contacter nos patients les plus à risque pour échanger avec eux et identifier leurs besoins comme un tabouret de douche, une barre dans les toilettes…

Avez-vous un exemple d’une situation où la formation vous a aidé ?

Guillaume se rappelle d’un patient sous tutelle, fréquemment livré : « Il voulait se lever mais n’avait pas de déambulateur, pas de barre d’appui, ni d’urinal… Grâce à la formation, j’ai su identifier ce qui manquait et proposer les bons équipements. »

Thibault partage une autre situation : « Un monsieur est venu chercher un déambulateur pour sa mère sans connaître le matériel. Grâce à la formation, j’ai pu poser les bonnes questions, orienter vers le bon modèle ».

Margaux pense à un patient atteint de la maladie de Charcot : « Sa femme venait régulièrement à l’officine avec des sorties d’hôpital. Je lui ai posé des questions. Ce qui a permis de mettre en place un lit médicalisé, un déambulateur et un réhausse WC. Auparavant, je n’aurais pas osé.

La manipulation du matériel est un vrai plus dans le quotidien de Romane : « Avant, je ne savais pas régler un fauteuil roulant. Grâce à la formation, je montre au patient comment faire ».

Pourquoi recommanderiez vous ces formations ?

Ce qui a plu à Romane c’est d’acquérir de nouvelles connaissances : « Sans hésiter, la clarté de la formation, le fait qu’elle soit complète et la manipulation du matériel. Nous pensons tout savoir alors que ce n’est pas le cas, nous avons toujours des choses à apprendre.

Margaux a gagné en assurance :
« La formation m’a apporté plus de confiance. Je me sens plus à l’aise au comptoir par rapport à la sortie d’hôpital et pour conseiller le matériel.

Guillaume et Thibault partagent leur expérience positive : « Le formateur nous a beaucoup aidés à assimiler les choses sur une journée. Il y a eu beaucoup de manipulation de matériel comme les chaises roulantes spécifiques, de la découverte de matériels comme des gammes de déambulateurs avec lesquels nous ne travaillons pas.

En quoi selon vous les formations se complètent-elles ?

Romane, Thibault et Guillaume ont suivi les 2 formations proposées par CERP Rouen Formation, et y voient une complémentarité :

« La formation sur la perte d’autonomie posait les bases avec des cas pratiques, les aspects financiers, des techniques pour une prise en charge concrète au comptoir en analysant le patient dans sa globalité. Celle sur le développement de l’activité MAD nous a permis d’aller encore plus loin en créant des réflexes de questionnement pour agir concrètement à l’officine.

Vous êtes venus à plusieurs de la même officine, en quoi est-ce un plus ?
Tous apportent la même réponse : « Nous sommes maintenant plusieurs à pouvoir répondre aux demandes. Avoir un seul référent sur un sujet peut être insuffisant pour gérer l’activité surtout dans le cas d’une petite officine. Le fait que plusieurs personnes soient formées, permet à chacun de prendre le relai ou de se compléter au bénéfice des patients ».

Pourquoi, selon vous, est-il important de se former au MAD ?

Ils en sont tous convaincus : se former au MAD est indispensable. Pour Thibault et Guillaume : « C’est une réponse directe au vieillissement de la population. Les patients veulent rester chez eux. Proposer une offre et savoir les conseiller sur le MAD à l’officine, c’est les accompagner, les rassurer, leur apporter des solutions concrètes. » Et les résultats sont déjà visibles : « Depuis la formation, nous avons développé davantage l’activité. À deux, nous sommes complémentaires et efficaces. »

Romane rappelle que la mise en place de solutions de MAD empêche l’hospitalisations des personnes âgées : « Cela leur permet de garder un confort de vie, de rester chez eux. Quand nous les voyons mieux, ça nous fait plaisir. C’est aussi un apport financier non négligeable pour l’activité de l’officine à l’heure où le modèle officinal se trouve menacé ».

Pour Margaux, s’intéresser au MAD est une démarche valorisante : « Les personnes sont de plus en vieilles, il y a plus de pathologies aussi. C’est notre rôle de bien de les accompagner tout au long de leur vie, de contribuer à un meilleur confort de vie pour nos patients, d’être force de proposition ».

Envie de développer votre activité de maintien à domicile dans votre officine ?


Découvrez les formations disponibles :
« Développer l’activité MAD à l’officine », pour acquérir des réflexes de questionnement et de prise en charge au comptoir – format présentiel 1jour (7h)
– « Prévention et prise en charge de la perte d’autonomie »
pour découvrir l’environnement du MAD et manipuler du matériel – format mixte avec 4h en e-learning + 7h sur 1 jour en présentiel

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